Une histoire de chèvre

C’est sous le ciel méditerranéen et dans la rigueur des paysages escarpés que les chèvres donnent le meilleur d’elles-mêmes et de leur lait… pour le meilleur du Picodon.

Car le “Picaoudou”, comme on dit en langue d’oc, sait offrir un cœur tendre, un goût à la fois franc et subtil qui cache une note de noisette. Sous la forme d’un joli palet de 5 à 7 cm de diamètre et de 1,8 à 2,5 de haut, le Picodon dévoilent une pâte blanche ou jaune. Au cours de la période d’affinage, il se couvre d’une croûte fleurie à la couleur bleue et blanche. Sa texture fine, régulière et souple, peut apparaître agréablement cassante après un affinage prolongé. Avec ses 45 % de

matière grasse minimum, le Picodon révèle toute la générosité de sa terre natale.

La saveur caractéristique du Picodon provient exclusivement du lait de chèvre entier.

Autrefois, ces chèvres produisaient très peu en hiver. C’est pourquoi les fermiers, voulant garder le précieux lait jusqu’au cœur des frimas, ont créé un fromage: Le Picodon.

Pour lui apporter son goût unique, les chèvres se nourrissent de fourrage ou de céréales produits entièrement sur place. Elles sortent dès que le temps le permet.

Pour être admises au noble rang de chèvres à Picodon, les belles ont le choix et peuvent être de race Alpine (robe chamoisée), Saanen (robe blanche, parfois légèrement moucheté), Rove (esthétique et rustique, avec ses cornes en spirale), Massif Central (trapue aux longs poils) ou encore de Race Commune locale, qui n’est autre qu’un doux mélange, sur plusieurs générations, des races citées plus haut.